Nous entendons de plus en plus souvent des gens désespérés par le manque de perspectives politiques. Les changements que notre pays et monde attendent et espèrent non seulement se font attendre mais encore personne ne possède la moindre idée sur la façon de les entreprendre. Le découragement gagne, les élections ne mobilisent plus qu'une minorité de citoyens les autres, la majorité silencieuse s'abstient ou pire ne s'inscrit plus sur les listes électorales. Aux dernières élections seuls 38 % des citoyens français en âge de voter on exprimé un vote pour un politicien ou un groupe de politicien.
État des lieux.
D'abord, on constate que la pseudo démocratie dite représentative est en crise grave. Ce système présenté comme l'organisation du pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple n'a absolument rien de démocratique, il ne permet aucunement aux citoyens d’élaborer des lois et de les voter. Y compris même, la constitution n'est pas respectée. En effet elle prétend vouloir séparer les pouvoirs entre un législatif représentatif élaborant les lois et un exécutif les faisant appliquer mais si on observe la réalité on constate que l'exécutif élabore les lois qui sont enregistrées par par une petite oligarchie de politiciens corrompus et aux ordres. Cela fait bien longtemps que l'assemblée nationale ne fabrique plus de lois. Celles-ci sont concoctées par des fonctionnaires non élus dans des cabinets ministériels à la demande de l’exécutif présidentiels et enregistrées automatiquement par les politiciens.
On parle aujourd'hui de classe politique sans que cela ne choque, comme on pouvait parler de l'aristocratie sous l'ancien régime.
Comment cette classe politique est elle recrutée, puis triée pour n'en sortir qu'une toute petite oligarchie ou nomenklatura ?
Les apprentis politiciens sont triés dans le parti politique de leur choix. Au sein de ces organisations, ils tentent de gravir les échelons en essayant de plaire par leur conformisme, d’être remarqué pour leur soumission et d'être ainsi cooptés vers les cercles de direction, futurs cercles de pouvoir. Ainsi les plus veules, les plus soumis, les moins aptes à exercer une profession, se concentrent ils dans les directions politiques dans lesquelles seront recrutés les futurs dirigeants du pays. Chacun possède en exemple Nicolas Sarkozy et François Hollande comme spécimens de politiciens ayant réussi à gravir tous les échelons.
Mais on pourrait penser que le vote, non pas pour des citoyens représentants mais pour des partis politiques présentés comme différents, permettrait quand même un choix pour les citoyens et ferait que le système serait un moindre mal.
Et bien même pas car peu ou prou, tous les partis ont exercé le pouvoir en totalité ou en alliance et comme il est constaté, rien n'a jamais changé, la situation des gens a même empiré.
En réalité ces politiciens n'ont qu'un pouvoir anecdotique le pouvoir réel vient d'ailleurs.
Lisons ce que nous avoue Danielle Mitterrand rapportant des paroles de son époux François.
« Mai 1981 fut un mois de grande activité, car c’était la préparation de l’arrivée au pouvoir de François. J’essayais d’apporter tout ce qu’il y a de meilleur en moi, pour que ce rêve d’avoir une société socialiste, quoique à l’européenne, devienne réalité. Mais bien vite j’ai commencé à voir que cette France juste et équitable ne pouvait pas s’établir. Alors je demandais à François : ‘‘Pourquoi maintenant que tu en as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais promis ?’’ Il me répondait qu’il n’avait pas le pouvoir d’affronter la Banque mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu’il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir. J’appris ainsi qu’être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J’ai vécu l’expérience directement durant quatorze ans. Même s’il essayait d’éviter le côté le plus négatif du capitalisme, les rêves ont commencé à se briser très rapidement. […]
[…] Durant la célébration du Bicentenaire de la Déclaration des droits de l’Homme – juillet 1989 – j’ai pu voir jusqu’à quel point nous étions soumis aux Etat-Unis. L’Etat français n’invita pas plusieurs dignitaires, en particulier des Latino-Américains. Comme par hasard, c’était ces pays-là que Washington voulait détruire. […] Je me rappelle avoir dit à François : ‘‘Jusqu’à quel point allons-nous être dépendants de l’humeur des Etats-Unis, ne pas pouvoir choisir nos invités pour nos festivités… ?’’ Ce fut une honte. […]
En France, on élit et les élus font des lois qu’ils n’ont jamais proposées et dont nous n’avons jamais voulu. […] La France est-elle une démocratie ? Une puissance mondiale ? Je le dis en tant que Française : cela ne veut rien dire ».
L’aveu est de taille mais nous savions déjà que la France ayant perdu sa souveraineté au profit d'une UE complètement inféodée aux USA. Nos politiciens de quelque bord artificiel qu'ils soient ne sont là que pour faire illusion, ils ne sont là que pour faire croire au bon peuple que nous sommes en démocratie alors que notre régime politique est celui d'une oligarchie inféodée aux intérêts capitalistes d'une puissance étrangère.
Les deux maux: capitalisme et démocratie (fausse)
Perspectives.
Nous avons conscience comme le dit Mme Danielle Mitterrand de vivre sous le pouvoir d'un système économique, le capitalisme mais qui s'est radicalement transformé depuis le 19ème siècle car il est devenu financier puis impérialiste. Aujourd'hui on n'accumule plus de capital sérieusement par la production de marchandises mais par des opérations financières et l'impérialisme déjà décrit par Lénine comme étant le stade suprême du capitalisme s'est concentré dans une seule et unique forme sous l'égide de l’État des USA, l’État français n'étant plus qu'un petit rouage de ce système qui pèse sur le monde.
Pourtant, au 20 ème siècle, le capitalisme a permis à une bonne parti de l'humanité d'enregistrer de conséquents progrès économiques et sociaux comme durant les 30 glorieuses en France ou le « Miracle économique » en Allemagne.
Ces progrès ont été rendus possibles par la peur du « communisme » car l'existence de l'URSS, et d'un mouvement ouvrier puissant à pesé sur les dirigeants capitalistes qui ont été dans l'obligation de partager un peu mieux les richesses créées. Ce faisant ils ont constitué des marchés pour l'industrie et renforcé l'économie et les entreprises capitalistes industrielles.
C'est le paradoxe du capitalisme, celui de creuser lui même sa tombe alors que son opulence provient de l'action des syndicats et du mouvement ouvrier.
Avec la fin de l'URSS et l'extinction du mouvement ouvrier, plus rien ne vient freiner l'avidité naturelle du capitalisme et il peut maintenant sans entrave continuer à creuser sa propre tombe. C'est bien ce que nous observons.
Le système dans sa totalité politique et économique est en crise systémique grave, nous sommes historiquement dans la fin du système, l'effondrement n'est pas loin, mais pas loin ne désigne pas encore une échéance précise.
Résumons nous, nous sommes régis par un système (appelons le comme ceci, ou pourrait l'appeler également paradigme) fondé sur deux piliers.
1- Une fausse démocratie en fait une oligarchie très élitiste entièrement soumise à une puissance étrangère, les USA
2- Un pouvoir impérialiste qui au travers de l'UE de l'OTAN et de l'EURO gère les intérêts du capitalisme financier anglo-saxon sous couvert de l'état étasunien de son armée et des ses services de renseignement.
Les systèmes ou paradigmes ou sous système qui ont régi la vie des humains (homo-sapiens ) sur cette terre depuis 200 000 ans sont très peu nombreux, je site.
- La communauté primitive des chasseurs cueilleurs, sans État, elle a duré très longtemps pratiquement les 200 000 ans les dernières communautés de chasseurs cueilleurs ne s'éteignent que maintenant.
- L'agriculture et la sédentarisation qui engendra l’État et l'exploitation du travail humain par l'esclavagisme.
- Le féodalisme qui créé des salariés libres fait disparaître l'état dans un premier temps et le renforce ensuite avec le capitalisme puis l'état devient totalitaire avec l'impérialisme financier.
Trois grands paradigmes ont existé avec leurs sous systèmes, pour nous aujourd'hui c'est l' impérialisme financier, né du capitalisme lui même rendu possible par le féodalisme.
Nous sommes donc en fin de système, mais également nous ne pouvons présumer de la vitesse des évolutions que sur des temps historiques donc très longs.
La société féodale a mis 200 ans pour s'imposer en Europe du 10ème au 12ème siècle, le capitalisme né en Italie au 13ème siècle a fini par s'imposer sur toute la planète qu'au 20ème siècle. Il ne faut donc pas espérer de changements radicaux à l'échelle d'une génération. Bien entendus de fausses révolutions peuvent toujours éclater mais sans changement fondamentaux de paradigme, ne pouvant amener finalement que désillusion.
Aujourd'hui nous ne pouvons seulement préciser que ce qui ne fonctionne définitivement pas et donc ce qui changera obligatoirement.
1- La fausse démocratie des parti politiques et des politiciens corrompus est condamnée, place à la démocratie directe par tirage au sort des députés et des référendum réguliers.
2- L'impérialisme anglo-saxon, seul subsistant du 20ème siècle avec son système financier, se condamne tout seul en creusant sa tombe. Cet impérialisme cherche maintenant la guerre contre la Russie et la Chine on voit mal comment il pourra s'en tirer à moins qu'ils n'utilise le feu nucléaire ce qui est toujours possible alors c'est l'humanité entière qui risque de disparaître et l'impérialisme avec.
Que faire en attendant que des circonstances historiques favorables entraînent la chute du système ? La société esclavagiste s'est effondrée au 10ème siècle sous les coups des grandes invasions viking, magyars et sarrasines qui détruisirent l'état antique.
Présumons que la guerre contre la Russie et la Chine précipitera l'impérialisme dans l’abîme.
Alors il nous reste à préparer l'avenir en aidant le système à mourir.
Mais ne nous berçons pas d'illusion l'impérialisme ne peut résoudre ses problèmes que dans la plus extrême violence, il ne laissera jamais se développer une expérience démocratique où que se soi et surtout pas en France sans intervenir, le combat armé est forcément pour nous un passage obligé, nous avons l'exemple de la Novorossia et de la Syrie.
En attendant faisons entendre notre voix face à la désinformation généralisée.
Manif samedi 2 Mai en mémoire du massacre perpétré à Odessa il y aura tout juste un an !! Cette fois plus de rassemblements statiques, nous allons bouger de la Rue d'Odessa vers l'Ambassade d'Ukraine, on va nous entendre !!
Ne pas oublier, ne pas pardonner ! ODESSA 2 Mai
A l'occasion de la commémoration du massacre perpétré à Odessa
le 2 Mai 2014, nous organisons une manifestation de mémoire.
Lieu de départ et de recueillement Rue d'Odessa (angle Bd Edgar Quinet/ Rue du Montparnasse)
Ensuite défilé jusqu'à l'Ambassade d'Ukraine (fin de la manifestation).
Date : Samedi 2 Mai 2015
Heure : regroupement à 16h.00
Départ du cortège : 17h.00
Arrivée du cortège devant l'Ambassade : 18h.00
Dispersion : 19h.00
Associations organisant cette manifestation :
* Collectif France Russie,
* Novopole,
* Comité France Donbass