Médias, guerres et pouvoirs.
Une affaire ancienne
Une polémique se développe entre Thierry Meyssan avec le Réseau Voltaire d'une part et la corporation des journalistes des pays de l'OTAN de l'autre. Le Réseau Voltaire accuse les journalistes de l'OTAN de se confondre avec des militaires, parties intégrantes dans les guerres menées par cette organisation étasunienne, tandis que la corporation des journalistes accuse Thierry Meyssan par de tels propos, les mettre en péril dans leurs activités de couverture de conflits .
Pourtant la participation des médias autant pour justifier les pouvoirs que les guerres n'est pas chose nouvelle.
Guerres et pouvoirs.
La guerre est un moyen pour une association quelconque d'humains, d'obtenir des avantages politiques c'est à dire de pouvoirs sur une autre association d'humains. Faire la guerre, c'est engager la vie des hommes, c'est faire accepter par ceux qui la font le risque de perdre la vie dans la souffrance, c'est engager ces hommes à commettre le pire, infliger la mort. On comprend bien qu'il faille une sérieuse motivation pour que des humains acceptent de transgresser un tabou fondamental, celui du décalogue « Tu ne tueras point » tabou existant peu ou prou dans toutes les religions.
La guerre, a toujours été précédée par l'établissement de justifications permettant aux belligérants d'être suffisamment motivés pour tuer et risquer de mourir. L'histoire des justifications des conflits est l'histoire même de la guerre. Les guerriers peuvent seulement obéir surtout s'ils sont professionnels, cependant, la guerre étant également une action politique, en faire connaître les raisons, montrer que ces raisons sont justes c'est également faciliter l'action guerrière et préparer ce qui va suivre. Même s'agissant de guerriers professionnels, donner une bonne raison de tuer l'adversaire ne peut que faciliter le geste.
Diffuser la bonne raison de faire la guerre a toujours été dévolu aux médias des pouvoirs.
Les clercs, médias des pouvoirs.
Le pape Urbain II préchant la croisade
Pour qu'un humain ou une oligarchie puisse exercer un pouvoir sur d'autres humains, il est nécessaire que ceux qui subissent ce pouvoir l'accepte sans se révolter. Si exercer un pouvoir, souvent coercitif sur d'autres est agréable, subir ce pouvoir, qui revient à faire ce que l'on a pas envi , est désagréable et comme pour faire la guerre il faut de bonnes raisons pour ça.
Aucun pouvoir n'a jamais pu s'exercer dans l'histoire sans médias, c'est à dire sans clercs qui par la parole et l’écrit créent et entretiennent l'histoire qui justifie le pouvoir et le fait accepter aux soumis.
Les médias ou clercs des pouvoirs on été très longtemps les religions qui faisaient accepter les pouvoirs d'essence divine, la non soumission à ces pouvoirs devaient affecter gravement la vie éternelle dans un mythique au delà ou l'insoumis subiraient éternellement de cruelles tortures. Tandis que le soumis, mieux le guerrier ayant été tué au combat, irait au Walhalla ou les plaisirs abondent, ils pourraient peut être déflorer un nombre considérable de vierges si on considère cette action comme un plaisir.
On voit que l'établissement des légendes permettant de faire ou non agir les hommes a toujours été un travail important d'intellectuels aguerris dans la communication, rôle très longtemps dévolus aux prêtres des religions et leurs organisations ecclésiastiques.
Jamais un système de pouvoir n'a pu s'établir dans l'histoire humaine sans l'aide d'organisations médiatiques au sens propre du terme qui par la paroles et l'écrit perpétuel permettaient de justifier ce pouvoir le faire accepter sans révoltes.
L'écrit, le livre, a souvent été sacré, il y a entre l'écriture et la religion un lien très étroit que l'on comprend bien, car Le Livre permet la transmission et la pérennité du conforme et donne un sens à la soumission. Les clercs médiateurs, possédant la capacité d'exprimer et de diffuser les histoires devant être crues par les bas peuples furent toujours privilégiés et proches des pouvoirs quand ils n'en étaient pas une partie intégrante.
La guerre peut être vue comme une continuation de l'exercice d'un pouvoir, continuation extrême même, car pour inciter des humains à perdre ce qu'ils ont de plus précieux, il faut que motivations et craintes soient également extrêmes.
La motivation la plus généralement répandue permettant à l'humain de transgresser le tabou de donner la mort est celle de la déshumanisation de l'adversaire. Si il n'est pas permis légalement de tuer son prochain, il est possible de tuer l'autre quand celui-ci a perdu son statut d'humain attaché à la religion du Bien pour s'adonner à l'anti religion du Mal.
La première justification des guerres a toujours été la diabolisation de l'adversaire, il ne sert pas le vrai Dieu mais les forces du Mal. Le rôle des clercs va donc être d'inventer et de raconter la légende faisant de l'ennemi une force du Mal devant être combattue par le Bien.
L'histoire de la motivation des guerres ferait un ouvrage considérable s'il devait être écrit, je ne peux donner ici que quelques exemples, la première qui vient à l'esprit est celle des croisades. Il y avait d'un côté les croyants véritables et la vrai religion et de l'autre les infidèles s'adonnant à une religion diabolique, je ne saurais dire de quel côté étaient les fidèles et les infidèles, mais l'agresseur, professant le christianisme a justifié de sa religion pour conquérir des terres se les approprier tout en massacrant sans discernement y compris de religion ceux qui se trouvaient sur son passage. Il en avait reçu la permission des pouvoirs par leurs clercs médiateurs qui leur avaient dit : «Tuez les tous, Dieux reconnaîtra les siens!».
Une autre histoire de guerre et de religion me vient à l'esprit avec la fantastique épopée de Jeanne d'Arc ou quand le clerc se fait guerrier. Jeanne était bien un clerc habilement promu par le parti Armagnac car elle n'agissait que par la parole, ne tirant jamais l'épée. On peut aisément penser qu'une efficacité accrue dans la motivation des combattants serait celle ou le média, qui diffuse la justification de la guerre, joigne le geste à la parole et entraîne lui même ces combattants sur le champs de bataille qui ainsi, au cœur de l'action sont encouragés par une perpétuelle parole et ne peuvent ainsi faiblir.
Avant que Jeanne d 'Arc, sa paroles et ses symboles n'atteignent Orléans assiégée depuis octobre 1428, les combats sporadiques entre français et la coalition dirigée par les anglais ne permettaient pas de trouver une issue aux combats. Les français combattaient dans le désordre comme d'habitude au grès des lubies subites des divers chefs de guerre se trouvant à défendre Orléans. Jeanne d'Arc arriva avec sa parole, disant qu'elle était envoyé par Dieux pour défendre le royaume sacré de France et que les anglais et leurs alliés étaient impies et si ils devaient la combattre ils s'attaqueraient à Dieu en personne. Une femme, non pas un solide soudard, une femme, avec son étendard blanc représentant des symboles religieux, son absence complète de crainte dans le combat donnait une totale crédibilité à ses dires et sa personne. Elle arriva dans Orléans le 29 mars 1429 au soir, le 7 mai les anglais et leurs alliés pliaient bagages et levaient le siège. Quoi de plus efficace, seule ici la parole a réussi à vaincre et très rapidement.
Il est simple de penser que la guerre et la parole sont intimement liées. Parole de justification d'abord, raconter pourquoi on va faire le guerre et que l'on est obligé de la faire, raconter comment l'autre est vil, déshumanisé et diabolique méritant ainsi la mort, encourager finalement perpétuellement les combattants afin qu'ils ne faiblissent pas en entretenant l'histoire qui a fait la guerre comme on entretient un feux (sacré) en y adjoignant du combustible.
Pouvoirs et guerres modernes.
Une rotative de 1883
Si l'on entend par clercs, ceux dont la profession est de parler et d'écrire afin de défendre l'ordre établi, de nouveaux clercs sont apparus avec l'émergence d'un nouvel ordre moral, les clercs laïcs. Ceux-ci s'exprimant dans des publications journalières dont la diffusion devint favorisée par la capacité à la lecture de la quasi totalité des peuples et une nouvelle technologie, la rotative, permettant une impression en très grand nombre et rapidement. Avec les journaux la parole par l'écrit connut une diffusion qui pouvait atteindre chacun, ceci devenait sans aucune commune mesure avec la seule diffusion par les prêtres, à la messe du dimanche de la pensée conforme. Cette diffusion exhaustive était à la fois une divine opportunité pour les pouvoirs, mais également pouvait devenir une menace si ce qui était diffusé n'était pas contrôlé. Avec la presse appuyée par les partis politiques lui donnant un contenu idéologique, une deuxième forme de cléricalisme apparu.
Il fallut une longue gestation au cours des 18, 19 et 20ème siècle pour que la presse, les partis politiques et avec les politiciens et journalistes puisse devenir le média favori des pouvoirs.
De la fin du 18ème siècle au début du 20ème il y eut une période de transition entre deux types de pouvoirs, de l'ancien justifié par Dieu ou une quelconque divinité, au nouveau justifié par la démocratie et l'argent. L'ancien pouvoir de droit divin céda la place aux propriétaires, industriels et banquiers.
Cette longue période entre chien et loup, entre deux idéologies, fut très instable et fut une période de révoltes et de révolutions, aucun médiateur de pouvoir ne pouvait imposer fermement la soumissions, il fallait que cela cesse, les pouvoirs ne pouvaient supporter l'enchaînement ininterrompu des révolutions.

La presse à ses débuts essentiellement média d'opinion, devint graduellement, avec son industrialisation au cours du 19ème siècle une affaire rentable puis une industrie. Passant de l'artisanat à l'industrie elle se rapprochait ainsi des pouvoirs d'argent et des partis politiques de pouvoir. Presse d'opinion artisanale, elle gagna la confiance du peuple, elle devint crédible, comme le curé du village. Devenue industrie elle chercha à conserver sa précieuse crédibilité.
Crédibilité.
Toute histoire racontée ne peut être prise pour vraie, par celui qui l'écoute, que dans la mesure ou celui qui la raconte est crédible. Être crédible c'est être réputé toujours raconter des histoires vraies. S'il s'avère par preuve que celui qui raconte l'histoire a menti une fois, il n'est plus crédible et tout ce qu'il pourra raconter par la suite sera considéré comme faux même si c'est vrai. Ainsi doit fonctionner la presse, si elle n'est plus crédible, elle ne peut servir les pouvoirs. Être crédible c'est aussi faire croire que l'on ne possède aucune contrainte obligeant à falsifier la vérité, une presse crédible doit être réputée libre. La liberté de la presse devint un élément fondamental de sa crédibilité et en aucun cas ne pouvais être mise en doute.
Avec l'avènement de la démocratie, vint aussi l'avènement de la croyance d'être en démocratie, comme avant la croyance en Dieux faisaient la soumission au roi. La croyance d'être en démocratie faisaient la croyance d'être dans le vrai, du bon côté celui du Bien contre le Mal, cette sacro-sainte croyance devenait de plus à la fois nécessaire et apparemment plus difficile à inculquer face au flot d'informations pouvant être contradictoires devant atteindre le bas peuple.
Pour les nouveaux clercs médiateurs, devant justifier les nouveaux pouvoirs et les nouvelles guerres, la tache devint particulièrement ardue et ne pu s'accomplir du jour au lendemain.
Toute l'histoire de ce nouveau média, le couple presse, parti politique, devint un jeu subtil pour garder la précieuse crédibilité, elle ne pouvait ostensiblement soutenir les pouvoirs sans s'effondrer. On voit par exemple la presse de pays totalitaires, directement inspirée par le pouvoir perdre toutes crédibilité et finalement amener l'effondrement du système. Il fallait que cette presse puisse vivre sur ses acquis avec une crédibilité chèrement acquise grâce à des campagnes retentissantes comme le « J'accuse » de Zola dans l'Aurore au sujet de l'affaire Dreyfus ou les reportages d'Albert Londres sur le bagne de Cayenne.
Durant le 20ème siècle, la presse d'opinion plus ou moins liée aux partis continua à exister donnant ainsi l'impression du pluralisme et du choix. Le Figaro, l'Aurore, l'Humanité, Le Populaire, Le Petit Parisien permettait aux lecteurs de choisir selon sa tendance politique. Pendant l'occupation nazie en France, la presse se partagea comme le monde politique entre résistance et collaboration. A la Libération la presse collaborationniste disparue et un foisonnement de titres émergea, issus des publications clandestines de la résistance. Cette multiplication de titre donna en France un regain d'intérêt et de crédibilité pour la presse. En France, pendant la guerre d'Algérie, l'Humanité et Libération de d'Astier de la Vigerie (pas de Rotschild) rapportèrent la dureté des combats et montrèrent l'iniquité de cette guerre faisant basculer l'opinion en faveur de l'indépendance algérienne. Aux USA les reportages de guerre furent pour beaucoup également dans le basculement de l'opinion US contre cette guerre que le gouvernement dut arrêter. Le journalisme connu son heure de gloire et une crédibilité sans failles.
C'est suite à ces défaites que les pouvoirs et surtout le pouvoir suprême US conçu l'idée de mieux utiliser la presse à son profit. Il put déjà l'utiliser en organisant « l'impeachment » de Richard Nixon, nous savons aujourd'hui que le fameux « gorge profonde » informateur des journalistes du Washington Post était un agent du FBI et que cette affaire du « Water Gate » était un complot dirigé contre Nixon coupable d'avoir ouvert des relations diplomatiques avec la Chine.
La fin du 20ème siècle connu une concentration dans la presse avec l'élimination de nombreux titres accompagnée de fortes prises de participation de puissances d'argent et de pouvoir dans le capital de ce qui restait. L'émergence de la radio et de la télévision par l'importance accrue des capitaux à mobiliser pour ces médias accéléra la tendance. L'information, les médias n'étaient plus qu'une affaire d'argent et de pouvoir, la presse d'opinion avait vécu elle était éliminée, les moyens d'information étaient maintenant concentrés dans un petit nombre de mains. La presse écrite, parlée et télévisée pouvait jouer pleinement son rôle de médias du pouvoir, pouvoir mondial maintenant car l'effondrement de l'URSS laissait seul sur le monde le pouvoir des USA et de son complexe militaro-industriel.
Le 11 septembre 2001 et la fin d'un mythe.
Les USA seul impérialisme actif en ce début de 21 siècle, conçu l'idée d'étendre sa domination sur le monde en prenant les places laissées vacantes par l'impérialisme soviétique décédé. Il voulait également effacer la honteuse défaite du Vietnam dont il rendait les journalistes responsables. Il expliqua son projet dans un écrit, le PNAC Project for a New American Century (Projet pour un Nouveau Siècle Étasunien).
Le 11 septembre 2001 une série d’événements survenus aux USA à New York et à Washington, largement diffusés en temps réel, ou quasiment, montrait des avions percutant les tours jumelles du World Trade Center de New York, ces tours s'effondrer, puis une troisième tour non touchée, mais subissant un petit incendie, s'effondrer également. A Washington un aéronef percuta le Pentagone au niveau du sol perçant trois ailes de bâtiment en faisant un orifice parfaitement circulaire de 3 mètres de diamètre. Il était dit également qu'un avion s'était écrasé en Pennsylvanie.
Les journalistes sur place le 11 septembre 2001 rapportèrent fidèlement l’événement pendant qu'il se déroulait. Rapidement, dans la journée, sans attendre, l'administration US raconta une histoire qui devait montrer une responsabilité des auteurs de ces événements. Il s'agissait de terroristes islamistes guidés par Ben Laden, qui détournèrent des vols réguliers d'American Airline et avaient jeté ces avions, en se suicidant, sur les tours jumelles et le Pentagone. Le crash supposé de Pennsylvanie serait survenu alors que des passagers tentaient de neutraliser des terroristes.
Je ne vais pas revenir sur l'ensemble des faits, de nombreuses associations spécialisée depuis dix ans ont largement démontré la réalité de ces événements comme ne pouvant être ceux décrits par la version officielle.
Ce qui m'intéresse c'est l'attitude époustouflante des journalistes de l'OTAN dans le rapport de ces événement.
Les événements :
Tous ces événements sont des premières historiques, jamais il ne pu être montré d’événement semblables avant.
Le Pentagone.
Un aéronef percute le Pentagone au rez de chaussé, perce un trou de 3m de diamètre sur trois ailes de bâtiment en profondeur, ne touche pas la pelouse, ne laisse aucun débris si ce n'est un petit réacteur ne pouvant appartenir à un avion de ligne bimoteur. La version officielle prétend que le métal se serait évaporé sous l'effet de la chaleur, réacteurs compris, (pourquoi en trouve t-on un petit). Pas de traces des ailes de l'avion de 30 m d'envergure sur la façades supposées avoir percuté le bâtiment. Les ailes se seraient repliées « en arrière » au moment du choc, l'énergie cinétique (e=1/2 mv2) n'aurait pas fonctionné dans ce cas qui aurait due les projeter vers l'avant. Pourtant les corps, eux auraient résisté à la chaleur et à l'évaporation, mieux que le titane et l'acier, puisque des tests ADN aurait été fait pour identifier les corps.
Aucune image ne montre l’avion, pourtant le lieu est cerné de caméras. Plusieurs mois après on ressort une vidéo à la quelle il manque des images, vidéo ou l'on ne voit pas l'avion d'American Airline mais une traînée d'un petit aéronef, genre missile de croisière. On apprend par la suite que des agents du FBI sont venu effacer toute trace d'enregistrement de la scène provenant des nombreuses caméras alentour.
Il faut un faible niveau d'étude secondaire pour s'apercevoir que la version officielle est une rigolade. Les faits montrent aisément que l'aéronef ayant percuté le bâtiment était un missile de croisière disposant d'une charge creuse et non un avion de ligne d'American Airline.

Les autres versions officielles des différents faits de cette journée sont autant abracadabrantesques que l'affaire du Pentagone, la palme revenant à la tour 7 qui s'écroule d'elle même sans qu'elle ne fut percuté par quoi que ce soit. L'évocation du seul pentagone suffit à la démonstration.
Un journaliste, même bas de plafond aurait pu au moins s'interroger sur les incohérences entre les faits et la version officielle, émettre même timidement quelque doutes, demander des explications et bien non, rien, pas un mot, pas un doute. L'incroyable version officielle sera reproduite dans le monde dans toute la presse, autant celle de l'OTAN au début que dans celle ou l'influence étasunienne semblerait moins prégnante.
Seule, dans ce silence, une petite organisation, le Réseau Voltaire, qui militait pour la liberté d'expression, osa publier sur son site Internet un jeux des «7 erreurs» ou était montré en plaisantant le ridicule de cette version officielle. Cette remarque de ce petit groupe disant que « le roi était nu » fit tache d'huile et rapidement une contestation sporadique se développa contre cette version officielle. C'est alors que le monde politico-médiatique, ses journalistes et politiciens s'enferma en se raidissant dans une défense bornée et sans faille de la version officielle étasunienne.
Leurs arguments religieux étaient essentiellement fondés sur l'explication qu'une déviance avait frappé les contestataires, les amenant à nier une parole divinisée et que si l'on niait cette parole on pouvait nier également l'holocauste des juifs européens durant la deuxième guerre mondiale. Il s'agissait d'une diabolisation suprême de ceux qui étaient désormais qualifiés d'hérétiques.
Tous les titres de journaux, tous les journalistes, tous les partis politiques, tous les politiciens sans exceptions se lancèrent avec haine dans une série d'anathèmes frappant Thierry Meyssan et avec ceux qui voulaient en revenir au faits matériels de cette journée du 11 septembre 2001 et leur complète discordance avec la version officielle. Des dizaines d'ouvrages, des centaines d'articles, des heures d'émission de télévision pour expliquer qu'il fallait croire l'autorité institutionnelle sans conteste et pour discréditer à coup de rumeurs Thierry Meyssan et ses camarades.
Pour ces zélateurs de tous pouvoirs, remettre en cause toutes vérités officielles était remettre en cause les fondements même de la société, ce qui était parfaitement juste. C'est la raison même de l'implication hargneuse des institutions politico-médiatiques qui avaient conscience de jouer là, leur existence.
Dans ce raidissement des défenseurs de l'ordre journalistique et institutionnel, il y eu une surprise de taille et significative ce fut la position du PCF et de sa presse. Cet ensemble était jusqu'ici réputé dissident, mais il n'en était rien, le PCF et sa presse se sont dévoilés à cette occasion comme imposteurs et suppôts comme les autres de l'imperium US en soutenant avec autant d'énergie que les autres la thèse de l'ordre. Dévoilés et sans honte on voit aujourd'hui les débris de ce parti qui fut glorieux soutenir l'aventure impérialiste en Syrie.
Nombre d'associations d'experts professionnels furent créées après le 11/9 démontrant techniquement et scientifiquement que cette fameuse version officielle n'était que baliverne. L'explosion de l'Internet puis des réseaux sociaux durant ce temps permit à ce type d'information avec ses images démonstratives de se répandre largement dans le public. Dans le même temps les grands médias des pays hors OTAN s’emparèrent de l’événement pour contester la version officielle, des émissions de télévision en Russie par exemple donnèrent la parole aux contestataires à des heures de grande écoute.
Qui fallait il croire maintenant le monde politico-médiatique de l'OTAN enferré dans sa religion de la vérité officielle étasunienne, ou les divers démonstrations d'experts ?
Dans ce combat les politico-médias perdirent la bataille de l'Internet leur crédibilité tombait en chute libre.
Le média réputé menteur, perd ainsi son caractère de média.
http://www.reopen911.info/11-septembre/sondage-h-e-c-pour-reopen911-les-francais-et-le-11-9-11-questions-sur-le-11-septembre/
http://www.tns-sofres.com/points-de-vue/FBABA80031284B66BE443C21CFADABBA.aspx
http://mediateur.blogs.rfi.fr/article/2011/02/08/journalistes-la-crise-de-confiance-perdure
On voit dans ces différents sondage l'effet du 11/9 sur le manque de crédibilité des journalistes. Si un peu plus de la moitié des français évoque des doutes sur la version officielle, ces français pensent à une proportion identique ou presque que les journalistes mentent.
Comment en est on arrivé là? Comment et par quelles voies le pouvoir impérial étasunien pu ainsi imposer sa volonté sans conteste aux politiciens et aux médias. C'est une question essentielle à laquelle il faudra bien répondre un jour. Entre la fin de la guerre du Vietnam en 1975 et le 11 septembre 2001 les USA durant 25 ans ont réussi à imposer leur pouvoir partout dans tous les rouages même les plus intimes des sociétés « occidentales ».
Puis durant 10 ans, l’imperium US sur l'occident a réussi à faire chuter la confiance des français de moitié dans une institution politico-médiatique pourtant nécessaire à la paix sociale, creusant ainsi sa tombe.
Le lien, déjà démontré très étroit entre le pouvoir étasunien et le monde politico-médiatique en « occident » va s'illustrer une nouvelle fois avec les guerres de Libye et de Syrie.
L'avènement du «journaliste» de guerre.
le journaliste de guerre Paul Conroy et ses amis terroristes
http://www.voltairenet.org/Le-journaliste-Paul-Conroy-agent
Le «journaliste» de guerre, avec guillemet à journaliste, n'est pas un reporter de guerre comme il y en eu durant la guerre du Vietnam, non, ce type de « journaliste » mêle dans un conflit, deux fonctions celle de désinformer le public pour justifier la guerre et celle d'informer les services de renseignement de son pays. Ce type d'action, désinformation espionnage est tellement évidente que l'on se demande pourquoi il n'y fut pas songé avant. La carte de journaliste confère à l'agent maint possibilités de déplacement, d'observation et d'intrusion sans être la cible des belligérants.
Les guerres US sont en générale menées du ciel et si l'on veut faire des frappes dites chirurgicales il est nécessaire d'avoir du personnel au sol. Ces personnels opèrent soit en éclairant au laser la cible, ainsi les bombes pourront être guidées avec ce signal optique, soit en plaçant des balises dans les lieux ciblés, balises pouvant ainsi guider des missiles de croisière.
Le « journaliste » avec son matériel peut aisément dissimuler les outils qui conviennent. Également le « journaliste » bien équipé en moyens de transmission peut assister le groupe allié en lui offrant des moyens de transmission efficaces. Les armées « occidentales » disposant de satellites et de moyens d'écoutes sophistiqués, peut renseigner en permanence le groupe militaire allié par l'intermédiaire du « journaliste » espion. Ces métiers se confondent tellement que l'on peut distinguer deux sortes de « journalistes » espions, les journalistes professionnels d'origine il en faut, surtout si ils sont connus et les espions professionnels d'origine a qui l'on a fourni une carte de presse les deux travaillant en général en équipe le « journaliste » couvrant de sa fonction l'espion professionnel et l'espion protégeant le « journaliste »
La fonction principale du « journalisme » de guerre reste la désinformation.
Justifier la guerre d'agression impérialiste.
La résolution de l'ONU 1973 a permis aux puissances soumises aux USA de bombarder des objectifs militaires et civiles en Libye et d'appuyer avec des hélicoptères d'attaque les offensives terrestres des troupes au sol disparates composées de mercenaires islamistes encadrées par des militaires professionnels. Les attaquants ont largement outrepassés cette résolution, comme l'ont souligné les diplomaties de nombreux pays, cependant elle n'a pu être votée que par la diffusion de fausses informations sur une prétendue révolte pacifique à Benghasi et sur l'emploi qui auraient été disproportionné des forces de maintient de l'ordre libyennes. En fait il s'agissait d'attaques coordonnées de groupes armées pilotés de l'étranger contre des bâtiments publics et des commissariats ceci en assassinant tous représentants de l'état libyen. Ce coup d'état était préparé de longue date comme l'indique une interview du général US Westley Clark. Durant tout le conflit les « journalistes » de guerre « occidentaux » n'ont cessé de falsifier la réalité du terrain et ce en contradiction avec les médias de pays hors OTAN présents sur place, comme Tele Sur la télévision Vénézuelienne ou Russia Today la télévision anglophone russe. Huit journalistes du Réseau Votaire, de différentes nationalités ont pu également témoigner sur place de la réalité de ce conflit, des assassinats ciblés de personnalités libyennes et de divers crimes de guerre commis par les forces attaquantes, comme la destruction systématique de systèmes d’adduction d'eau et de lignes électriques. Cette guerre par son horreur marqua l'effondrement moral de "l'occident"
Le scénario libyen a voulu être reproduit en Syrie, quand la désinformation des « journalistes » de guerre a prétendu qu'une révolte massive de citoyens de ce pays était durement réprimée par les forces nationales. Pourtant, de la même manière, des groupes armés islamistes assassinaient ça et la militaires policiers et civiles ne voulant pas se plier à leur loi et ce des manières les plus horribles qui soient en cherchant à rendre responsable de ces crimes les forces nationales. Ce scénario à l'identique a cette fois-ci soulevé la protestation véhémentes de la Chine et de la Russie, qui refusèrent de renouveler l'expérience de la résolution 1973 .
Ici la symbiose entre « journalistes » de guerre et mercenaires combattants étrangers a été poussé à l'extrême avec l'édification à Homs dans le quartier de Baba Amr d'un pseudo centre de presse, en réalité un centre de communication très sophistiqué entre services de renseignements « occidentaux » et mercenaires sur le terrain.
http://www.voltairenet.org/Les-journalistes-combattants-de
Aujourd'hui la diffusion rapide de l'information en dehors des circuits officiels, via l'Internet et les réseau sociaux permet de dévoiler les complots ourdis par la puissance impérialiste. Avec le refus de grands pays comme la Russie et la Chine d'être maintenant complices de ces complots, pensant à juste titre qu'ils sont in-fine dirigés contre eux, ce type d'action sera de plus en plus difficile à monter.
La rapide destruction de crédibilité des politico-médias « occidentaux » ne peut que saper les bases institutionnelles de notre société puisque l’ensemble des institutions morales, sociales et publics sont impliqués dans les mensonges et les crimes commis suivant ces mensonges.
De cette destruction un autre monde naîtra dans la douleur peut être mais espérons maintenant sans la nécessité de médias cherchant à nous faire accepter notre propre soumission.
Un monde sans médias, un monde libre.